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12. Les enfermés hors-champ. Entretien
- Author:
- Miriam Perier and Mathieu Pernot
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Des études en sciences dures ont finalement convaincu cet homme de suivre son oil, préalablement aiguisé par une sorte de « mythologie familiale » de la photographie, un art qu'il a véritablement découvert lors de son cursus à l'Ecole nationale de photographie d'Arles.
- Political Geography:
- France
13. Editorial. Confinement des étranger : entre circulation et enfermement
- Author:
- Chowra Makaremi and Carolina Kobelinsky
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- « C'est vers l'autre monde que part le fou sur sa folle nacelle ; c'est de l'autre monde qu'il vient quand il débarque. [...] Situation symbolique et réalisée à la fois par le privilège qui est donné au fou d'être enfermé aux portes de la ville : son exclusion doit l'enclore ; s'il ne peut et ne doit voir d'autre prison que le seuil lui-même, on le retient sur le lieu du passage. Il est mis à l'extérieur de l'intérieur, et inversement. [...] Enfermé dans le navire, d'où il n'échappe pas, le fou est confié à la rivière aux mille bras, à la mer aux mille chemins, à cette grande incertitude extérieure à tout. Il est prisonnier au milieu de la plus libre, de la plus ouverte des routes : solidement enchaîné à l'infini carrefour. Il est le Passager par excellence, c'est-à-dire le prisonnier du passage. Et la terre sur laquelle il abordera, on ne la connaît pas, tout comme on ne sait pas, quand il prend pied, de quelle terre il vient. Il n'a sa vérité et sa patrie que dans cette étendue inféconde entre deux terres qui ne peuvent lui appartenir. »
- Political Geography:
- France
14. Pénalisation de la circulation et reconfigurations de la frontière : le maintien des étrangers en « zone d'attente »
- Author:
- Chowra Makaremi
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Les déplacements de populations sont au fondement d'une évolution des identités et des modes d'identification. Ils font l'objet d'une gestion politique fondée sur un rapport d'exclusion autour de lignes de fracture Nord-Sud et sur l'affirmation d'un contrôle étatique de la circulation. Les travaux qui posent les bases d'une telle approche insistent sur l'importance des modalités du déplacement comme un lieu d'observation privilégié de la réalité globale. Dans les pays occidentaux, le contrôle des frontières et la construction des « camps d'étrangers » témoignent de nouvelles distributions du pouvoir qui passent par l'accès à la mobilité. Le contrôle étatique des mouvements volontaires et forcés de populations s'impose donc à la fois comme un enjeu de gouvernement dans le monde contemporain et comme un angle d'approche pour en comprendre les évolutions essentielles, tel que le lien entre identité, nation et territoire. C'est autour des populations en déplacement que s'énoncent en effet certaines interrogations poli tiques actuelles liées à la notion de citoyenneté. D'une part, la gestion des populations étrangères met à nu la construction étatique de la communauté nationale. D'autre part, leurs modes d'existence esquissent des possibilités d'énonciation et de participation politique déconnectées du paradigme territorial, qui invitent à repenser la « localité » dans les conditions globales. Ces évolutions s'articulent notamment autour d'une ambivalence de la frontière, qui fait coexister deux réalités : celle de la déterritorialisation progressive des organisations socio-économiques et celle du renforcement des frontières comme lieu de pratiques administratives d'exclusion visant les individus. C'est ainsi que s'éclaire l'intérêt apparemment contradictoire des sciences sociales pour la remise en cause des liens entre territoires et identités et, en même temps, pour l'étude de la frontière comme espace sociopolitique. En effet, tandis que des travaux consacrés à la « mondialisation » remettent en question les monopoles de l'Etat et du territoire comme axes de gravité de la réflexion politique, les « borderlands » s'imposent comme des sujets d'étude anthropologique, engageant une réflexion sur la nécessité de repenser la séparation spatiale, les liens entre culture et territoire, spatialité et altérité, en particulier à travers une étude empirique renouvelée des espaces frontaliers et des modalités du contrôle des populations qui s'y joue.
- Political Geography:
- France
15. Les droits de l'Homme en zones d'attente : condamnation européenne et résistances françaises
- Author:
- Christel Cournil
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Par deux décisions rendues les 12 octobre 2006 ( Mubilanzila Mayeka et Kaniki Mitunga c./ Belgique ) et 26 avril 2007 ( Gebremedhin c./ France ) portant sur les droits des étrangers et les obligations positives et négatives des Etats en zones d'attente, la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la Belgique et la France, d'une part sur les négligences des autorités belges à l'égard des conditions de détention et de refoulement d'une mineure étrangère non accompagnée et, d'autre part, sur l'ineffectivité de la protection juridictionnelle des étrangers demandant à être admis à entrer sur le territoire national autitre de l'asile (ceux, donc, qui ne sont pas admis).
- Political Geography:
- France
16. «Faire sortir les déboutés». Gestion, contrôle et expulsion dans les centres pour demandeursd'asile en France
- Author:
- Carolina Kobelinsky
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Arrêtée par des gendarmes dans un centre d'accueil de la région lyonnaise en octobre 2007, une famille albanaise déboutée du droit d'asile fut envoyée dans un centre de rétention en vue de son expulsion. Malgré la mobilisation associative, le renvoi s'effectua quelques semaines plus tard. D'après la presse, les voisins assistèrent au déploiement en masse des forces de l'ordre et des pompiers dans le but d'empêcher que la famille s'échappe par la fenêtre. Déboutés par la Commission de recours des réfugiés, les membres de la famille étaient convoqués au Tribunal administratif après avoir demandé la suspension de la mesure d'éloignement ainsi qu'un réexamen du dossier. Les gendarmes se dirigèrent toutefois au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA), forcèrent la porte de la chambre et conduisirent la famille - y compris les enfants - en rétention. Selon un journaliste de Libération, un responsable de l'association gestionnaire s'est défendu répétant : « C'est la loi, rien que la loi. On n'y peut rien ».
- Political Geography:
- France
17. Chronique bibliographique. Lectures et usages de Foucault
- Author:
- Rémi Guittet
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Aen croire ses propres mots, Foucault rêverait de disparaître et de ne plus faire office que de point absent d'un discours qui puisse se passer de lui et le laisser hors-champ. Si tout discours, et éminemment un discours de professeur au Collège de France, est en effet un discours de pouvoir, on comprend que la position critique soit contrainte de tendre vers l'anonymat, nom transitoire de la disparition. Disparaître, se laisser traverser par le discours, et non l'investir d'un pouvoir, en faire le lieu de la critique sans en faire le lieu d'un nouvel ordre, voilà le but idéal, au sens fort (il est régulateur et non atteignable en tant que tel), vers lequel tend dans la pratique la critique foucaldienne. En quoi consiste-t-elle ? Refuser les discours qui utilisent des essences universelles comme principes régulateurs. Refuser l'insistance du pouvoir qu'ils représentent. Les contourner pour en extirper la position archéologique, l'implicite normativité qu'ils véhiculent et construisent tout à la fois. Contre eux, privilégier le « spécifique », ce qui dans un endroit donné se réalise et touche les acteurs qui y prennent part, et qui n'est pas à penser en référence à un système d'interprétation préétabli, autrement dit une norme, ou des universaux, mais au contraire comme l'inédit qui ne s'y laisse pas réduire.
- Political Geography:
- France
18. Rroms de France, quelles résistances collectives?
- Author:
- Paul Le Bas
- Publication Date:
- 05-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Voilà des années qu'associations, organismes, commissions françaises et européennes tirent la sonnette d'alarme sur la discrimination institutionnelle et sociale touchant les Rroms de France . Ces organismes, rappelant les amalgames et stéréotypes tenaces dans l'opinion commune, qualifient de catastrophiques les mesures publiques visant les Rroms de France. En outre, ces dernières ne semblent dénoncées aujourd'hui que par un trop petit nombre de ceux qui les subissent ; la résignation de la plupart s'expliquant pour une large part par le rejet pluriséculaire auquel ils sont confrontés et par leurs liens parfois inexistants avec le reste de la société. Premier défi de taille pour les Rroms de France : réussir à parler d'eux-mêmes, ne serait-ce que pour faire comprendre qui ils sont et ce qu'ils vivent, sans que s'y substituent dès le départ des discours sur eux, énoncés par d'autres ; tenter de se dire publique-ment au delà des fantasmes, des idées reçues et des réactions de méfiance qui confinent à la xénophobie et à l'hostilité primaire et systématique contre un groupe social. Cette étude que nous entamons est elle-même directement confrontée à la question de savoir comment faire en sorte de relayer une parole sans se substituer à elle, sans s'exprimer au titre d'une autre parole surplombante, extérieure et désengagée. Il s'agit pourtant de tenter de comprendre l'enjeu que constitue pour les Rroms la dénonciation des mesures publiques qui renforcent leur marginalisation et le déni persistant de leur identité, provoquant ainsi leur disqualification sociale par le biais de politiques de régulation, de contrôle, d'assimilation et d'exclusion. Autant de processus de classification qui renvoient notamment aux travaux de Michel Foucault, un penseur auquel on est commodément tenté de faire appel lorsqu'il s'agit de révéler et comprendre des enjeux de pouvoir et de penser des possibilités de lutte contre les formes de soumission de la subjectivité. Encore faut-il que ce recours se justifie par des motifs plus valables que la simple mobilisation d'un nom et de citations saupoudrées ci et là. Depuis les années 1980, les critiques les plus sérieuses de l'entreprise philosophique de Foucault lui reprochent d'appeler à la résistance sans en fournir de véritables raisons et encore moins les ressources (entre autres normatives) indispensables à la dénonciation de ce à quoi il faudrait résister. « En quoi la lutte est préférable à la soumission ? Pourquoi faut-il résister à la domination ? » La charge est bien connue en philosophie morale et politique : Jürgen Habermas, reprenant lui-même ces interrogations formulées par Nancy Fraser, entend dénoncer l'irrationalité d'une pensée incapable de fournir critères ou normes d'orientation de notre action. La mobilisation d'une telle pensée dans la compréhension de la situation des Rroms de France serait à ce titre davantage justifiée moins par la garantie de sa pleine cohérence interne que par sa capacité à fonctionner comme pratique, comme aide effective au diagnostic d'un champ de stratégies, à la poursuite et à l'élaboration de résistances réelles et efficaces. Foucault met lui-même en garde en soulignant l'importance de définir ce qu'on entend par « luttes » : « Ce thème de la lutte ne devient opératoire que si on établit concrètement, et à propos de chaque cas, qui est en lutte, à propos de quoi, comment se déroule la lutte, en quel lieu, avec quels instruments et selon quelle rationalité ». Il nous semble donc important de connaître et de comprendre d'abord qui sont.ces Rroms de France qui résistent, à quoi, contre quoi et comment.
- Political Geography:
- France
19. Langue et politique
- Author:
- Jean-Baptiste Harguindeguy and Romain Pasquier
- Publication Date:
- 05-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Les études sur le multiculturalisme et les politiques linguistiques – encore peu diffusées en France – ont connu un grand essor dans l'ensemble de l'Europe depuis les années 1980. C'est dans le but de combler cette lacune que nous avons pris l'initiative d'organiser une session thématique consacrée aux mobilisations ethnolinguistiques en Europe lors du 10e Congrès de l'Association Française de Science Politique à Grenoble en septembre 2009. Ce numéro de la revue Cultures Conflits vise à prolonger cet effort en se centrant sur les mobilisations de défense et de promotion des langues régionales en Europe.
- Political Geography:
- Europe and France
20. Politiques linguistiques et mobilisations ethnolinguistiques au Canada et en Grande-Bretagne depuis les années 1990
- Author:
- Linda Cardinal
- Publication Date:
- 05-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Loin d'être un phénomène marginal, la présence de groupes minoritaires au sein des États continue d'être une source de préoccupations. Ceux-ci interpellent les pouvoirs publics sur une foule d'enjeux incluant la reconnaissance des langues en situation minoritaire, l'accommodement de la diversité religieuse ou encore le respect du droit à l'autodétermination des peuples. Toutes les minorités ne sont pas traitées sur le même pied d'égalité au plan politique et n'ont pas la même capacité d'action, un phénomène dont la théorie politique a tenté de rendre compte grâce à la distinction proposée par Will Kymlicka entre minorités nationales et minorités ethniques. Or, dans ces débats, les minorités comme les Acadiens et les francophones hors Québec, tout comme les irlandophones, les gallophones ou encore les Catalans de France ont été négligées. Ce sont pourtant des minorités qui ont des revendications historiques et linguistiques les rapprochant des petites nations, bien qu'elles n'aient pas la même capacité que le Québec ou la Catalogne à rivaliser avec les autres nations. À l'instar des peuples autochtones, elles ont, pour des raisons historiques, une territorialité et une identité plus faibles ainsi qu'un moins grand accès aux leviers du pouvoir. Elles n'ont pas de projets nationalistes bien définis en mesure d'influencer la stabilité des États Par contre, elles refusent d'être associées à des minorités ethniques car elles ne sont pas moins convaincues d'être des acteurs de leur devenir et de pouvoir influencer la formulation des politiques linguistiques.
- Political Geography:
- France
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