By applying an international political sociology to NATO’s military intervention over Libya, this paper proposes an analysis of securitization processes developed into particular military technologies and representations of the use of violence in the context of international military interventions. Our aim is to study securitization logics contained in the use of highly sophisticated military technologies allowing to create a particular sense of (in)security fixed on the referential of the use of violence. We try to demonstrate the different ways through which the use of violence is represented as more or less securing by an analysis of a practical and discursive construction of an opposition between NATO’s instrumental-rational use of violence and Gaddafi’s one, portrayed as irrational and indiscriminate.
Topic:
Security, NATO, Military Intervention, Conflict, and Violence
Political Geography:
Europe, Libya, North Africa, and United States of America
Social agents in charge of the coordination of local security committees dedicated to delinquency and its prevention seem to integrate submissvely the tools offered by the “new criminology” (such as local observatories, statistics, mapping, population profiling). In reality, such tools are mobilised for various reasons that are not only geared towards efficiency. The agents in charge not only use quantitative techniques because they believe in their legitimacy. They also use them as a way to consolidate the legitimacy of their roles. These roles are indeed quite new in the security landscape in France, and mobilising such criminological tools enable the agents to claim a particular form of expertise.
Michel Foucault’s work occupies a special place in the field of criminology. While the author of Discipline and punish has been (dis)credited as a source of division between criminologists or promoted as a legitimizing basis for “another” criminology, he has often been portrayed as a figure of rupture within this research tradition. The present article aims at clarifying this idea of rupture with the foucauldian concept of “illegalisms”. This paper is intended as a reminder of the heuristic value of such a conceptual framework to shed light on the various dynamics between financial crime and social control. To do so, I discuss a number of academic studies on business crime, the social relation to tax and dirty money in order to underline the rich possibilities of the foucauldian reflection for this wide area of research. Ultimately, the articulation of those academic studies helps to better understand the numerous changes in the management of economic and financial illegalisms over past decades in France. Their articulation shows a process of conversion and adaptation of differentiation between illegalisms that (re)produces an inequality of treatment depending on the situations and the categories of population.
Topic:
Crime, Regulation, Financial Crimes, Criminology, and Michel Foucault
Lors de la dernière élection présidentielle, en France, trois candidats sur dix étaient membres du Parlement européen – Eva Joly, Marine Le Pen et JeanLuc Mélenchon ayant tous été élus ou réélus lors des élections européennes de 2009. Mieux. Les six principaux candidats à la présidence de la République étaient ou avaient été membres du Parlement européen – François Bayrou, François Hollande et Nicolas Sarkozy ayant siégé, il est vrai peu de temps, durant la cinquième législature.
Les organisations intergouvernementales européennes restent trop souvent analysées de manière isolées les unes des autres. Cet article entend au contraire illustrer le processus d'institutionnalisation du champ du pouvoir européen en prenant pour objet les interdépendances évolutives entre ces différentes organisations. En analysant le recrutement parlementaire des quatre assemblées supranationales du Conseil de l'Europe, des Communautés européennes, de l'Union de l'Europe occidentale et de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord des années 1950 aux années 1970, cet article montre que le cumul des sièges au sein de ces assemblées tend à décroître au fil des années, contribuant à l'autonomisation de ce qui est alors rebaptisé « Parlement européen », ainsi qu'à la socialisation d'un nombre toujours croissant de parlementaires nationaux à la politique européenne supranationale. Il montre, en outre, la corrélation entre longévité, cumul des sièges et capital juridique, en isolant un petit groupe de parlementaires multipositionnés connus pour avoir joué des rôles très variés dans la construction européenne, comme Fernand Dehousse, PierreHenri Teitgen et bien d'autres. Cet article repose sur une base de données regroupant plusieurs centaines de parlementaires.
La polity communautaire, plutôt que d'avoir autonomisé une sphère du politique à l'image des processus d'émergence des Étatsnations occidentaux, apparaît comme un système politique institutionnalisant sa propre hétéronomie socioéconomique. C'est l'hypothèse défendue dans cet article en prenant comme point d'entrée le travail des parlementaires européens de la commission juridique de l'Assemblée communautaire des années 1960. Les logiques sociales ainsi mises en évidence permettent de conclure sur la nature des outputs de cette commission : ces derniers brouillent la distinction public/privé au principe des ÉtatsNations.
Cet article analyse les modes de recrutement et de circulation des 95 parlementaires britanniques et danois membres du Parlement européen (MPE) avant l'instauration du suffrage universel direct en juin 1979. Il s'appuie sur une étude prosopographique approfondie des biographies collectives et relationnelles des parcours de carrières politiques de ces députés, avant et après leur double mandat en tant que MPE. L'étude comparative montre la façon dont les parlementaires européens ont circulé dans la politique nationale et européenne, et comment des possibilités élargies de carrières politiques furent ainsi intégrées dans la vie politique de ces deux populations de parlementaires.
Cet article offre un éclairage sur la réinvention de l'institution parlementaire communautaire à la suite de l'introduction du suffrage universel direct en 1979. Il analyse la stratégie discursive des élus et de leur présidente, Simone Veil, qui firent valoir leur nouvelle légitimité démocratique pour asseoir leur autorité face aux fractions des élites européennes associées aux autres institutions communautaires ou à d'autres institutions transnationales. Il montre aussi comment les nouveaux élus mobilisèrent diverses ressources pour renforcer leur stratégie de légitimation : leurs compétences budgétaires limitées, mais aussi les visites et voyages officiels orchestrés par leur présidente et leur engagement sur un thème porteur dans l'opinion, les droits de l'Homme.
L'article analyse le processus d'investiture des candidats aux élections européennes de 2009 pour le parti socialiste français. Il montre que la constitution des listes obéit à des logiques endogènes fortes et prend peu en compte le capital européen des impétrants. En articulant sociographie qualitative et entretiens, il s'agit ici de saisir le plus finement possible les logiques multiples et contradictoires qui président à la fabrication des listes. La faible prise en compte de l'européanisation des candidats est liée à des variables conjoncturelles et situationnelles, mais aussi à des logiques plus structurelles. La multiplication des critères en jeu en 2009 décuple les incertitudes pesant sur le processus de négociation.
Dans un article intitulé « La reconnaissance entre les États : sur le substrat moral des relations internationales » Axel Honneth relève que dans le langage usuel, on parle souvent des États comme cherchant le respect et la reconnaissance de la part d'États étrangers. Nous comprenons aisément les États lorsqu'ils font valoir leur droit à une reconnaissance dont on les prive. Honneth souligne que « nous convenons volontiers que le comportement des dirigeants politiques de la Palestine, par exemple, ne peut être compris sans prendre en compte de telles aspirations à une reconnaissance ; que le gouvernement russe réalise de gros efforts pour imposer le respect aux pays occidentaux ou bien que pendant les mandats de Bush, les gouvernements d'Europe occidentale ont usé de relations et manouvres diplomatiques pour renouveler le respect de leur allié américain ». Pourtant, lorsque nous nous tournons vers la discipline des Relations Internationales (RI), nous constatons que la notion de rec...