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92. Au sujet de Santa Cruz, por ejemplo,un film de Günter Schwaiger
- Author:
- Günter Schwaiger
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Ce film se structure autour d'une fouille dans le village de Santa Cruz, où, comme dans d'autres villages espagnols (d'où le nom du film « Santa Cruz, par exemple »), on a découvert une fosse commune datant de la période franquiste. Outre l'expérience même de l'exhumation, Günter Schwaiger a filmé les réactions des villageois et les témoignages de plusieurs personnes dont les proches ont été enterrés là, puis déterrés. Ce film a par ailleurs été l'une des pièces essentielles de la vidéo-installation « Fosse commune » réalisée en partenariat avec Tomás Ruiz-Rivas.
93. Au sujet de Los Nietos, un film de Marie-Paule Jeunehomme
- Author:
- Marie-Paul Jeunehomme
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- La réalisatrice belge Marie-Paule Jeunehomme a récemment consacré un documentaire à la question des exhumations en Espagne. Le film appelé Los Nietos (les petits-enfants) se passe à San Pedro Mallo, un petit village du Bierzo où il existe une fosse clandestine, renfermant un corps, celui de Leonides Rodríguez. C'est lui que l'on cherche et, ce faisant, la réalisatrice recueille la parole de ceux qui, à un titre ou à un autre, se sentent concernés par ce travail. Nous reproduisons ci-après un bref entretien ainsi que quelques extraits de dialogues issus du film.
94. Échange avec Montserrat Sans sur la dimension judiciaire de la question des disparus en Espagne
- Author:
- Montserrat Sans
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- C : En 2002, vous avez présenté un texte devant le groupe de travail de l'ONU sur les disparitions forcées de personnes. Quel était l'enjeu d'une éventuelle intervention de l'ONU dans ce cas précis, en relation au cas des disparitions perpétrées en Espagne ? Montserrat Sans : Ce n'est qu'en 2001 que les nouvelles générations, nées après la transition espagnole, prennent conscience de l'ampleur des atrocités de la guerre civile (1936-1939), des milliers de corps anonymes sans sépulture, de la chape de plomb sur la répression franquiste. Le silence sur l'horreur de cette guerre a continué à peser dans le quotidien de la transition à la démocratie (1976-1978). Les manuels scolaires ne parlaient ni des milliers de fusillés, ni des dizaines de camps de prisonniers politiques, mais insistaient seulement sur les aspects militaires des grandes batailles. Avec l'irruption sur la scène publique du journaliste Emilio Silva recherchant son grand-père fusillé par les troupes franquistes, et retrouvant à ses côtés les treize corps des conseillers municipaux du Bierzo, la presse espagnole a commencé à se faire l'écho d'un phénomène jusqu'alors inavouable : des milliers de disparus jonchent les terres d'Espagne ! Comment justifier que, après pratiquement trois décennies, la démocratie n'ait pas eu un geste institutionnel à l'égard des familles de ces instituteurs, travailleurs agricoles, ouvriers « paseados » par les troupes du général Franco ? L'action devant le Groupe de travail sur les disparitions forcées de l'ONU se situe dans un double contexte national : le second mandat du président Aznar, chantre de la droite catholico- nationaliste qui établit que la démocratie est née par génération spontanée au moment de la transition espagnole, niant donc toute légitimité à la République espagnole ; et le verrouillage systématique du pouvoir judiciaire, à savoir : L'impossibilité d'obtenir un mécanisme institutionnel donnant aux familles des victimes antifranquistes la possibilité de récupérer leurs corps (droit à exhumer) ou d'obtenir des informations sur les circonstances et le lieu de leur mort (identification des restes, transfert des corps vers des cimetières municipaux, etc.). L'attitude des juges déboutant à coups de loi d'amnistie (voir ci-après) toutes les demandes des familles clamant leur droit à donner une digne sépulture aux restes d'un père, allant même, dans certains cas, à nier l'existence même de la victime par manque de preuves. L'urgence de trouver une solution pour des dizaines de veuves dont le dernier désir était de reposer auprès de leur mari. Face à ce blindage légal et judiciaire, l'internationalisation du phénomène, l'appel à l'aide de l'ONU étaient incontournables pour mettre en évidence le manque de protection juridique des familles de disparus, le maintien du deuil suspendu qu'implique toute disparition, et l'impunité gérée par les autorités en place. Toutes ces conditions sont conformes à ce que la communauté internationale qualifie comme un affront à l'humanité.
- Political Geography:
- Spain
95. Chronique bibliographique. Lectures et usages de Foucault
- Author:
- Rémi Guittet
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Aen croire ses propres mots, Foucault rêverait de disparaître et de ne plus faire office que de point absent d'un discours qui puisse se passer de lui et le laisser hors-champ. Si tout discours, et éminemment un discours de professeur au Collège de France, est en effet un discours de pouvoir, on comprend que la position critique soit contrainte de tendre vers l'anonymat, nom transitoire de la disparition. Disparaître, se laisser traverser par le discours, et non l'investir d'un pouvoir, en faire le lieu de la critique sans en faire le lieu d'un nouvel ordre, voilà le but idéal, au sens fort (il est régulateur et non atteignable en tant que tel), vers lequel tend dans la pratique la critique foucaldienne. En quoi consiste-t-elle ? Refuser les discours qui utilisent des essences universelles comme principes régulateurs. Refuser l'insistance du pouvoir qu'ils représentent. Les contourner pour en extirper la position archéologique, l'implicite normativité qu'ils véhiculent et construisent tout à la fois. Contre eux, privilégier le « spécifique », ce qui dans un endroit donné se réalise et touche les acteurs qui y prennent part, et qui n'est pas à penser en référence à un système d'interprétation préétabli, autrement dit une norme, ou des universaux, mais au contraire comme l'inédit qui ne s'y laisse pas réduire.
- Political Geography:
- France
96. Chronique bibliographique. Violences universelles et guerres multiformes
- Author:
- Louis-Jean Duclos
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- A en croire l'historien Robert Muchembled, la violence est en voie constante de régression. Ce n'est en tout cas pas l'avis du philosophe Georges Labica, ni de son collègue Frédéric Gros qui, sous des intitulés respectivement ambitieux et ambigu, ont labouré le même champ mais pas vraiment traité le même le sujet.
97. Logiques de marquage : murs et disputes frontalières
- Author:
- Didier Bigo, Riccardo Bocco, and Jean-Luc Piermay
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Dans le registre des frontières, le thème des marquages et des disputes fait référence à des situations chaudes, sinon brûlantes, souvent fortement médiatisées. Il évoque Israël et la Palestine, le Moyen-Orient, Berlin, l'Irlande du Nord, les ruptures entre le Nord et le Sud de la planète auxquelles se heurtent les migrants internationaux et toutes les frontières qu'Evelyne Ritaine liste dans sa contribution. Le Mur (sous-entendu, c'était une évidence, celui de Berlin) fut l'archétype de ces frontières vives. Peut-être n'a t-il été que le précurseur d'une forme spatiale renouvelée s'inscrivant de manière très novatrice dans la vie des sociétés. Les enjeux terminologiques et taxinomiques, souvent de véritables « appellations contrôlées », sont en tout cas multiples, à la fois juridiques et symboliques, comme l'ont bien révélé le débat sémantique entre « mur » et « barrière » dans les Territoires palestiniens occupés, ou celui sur les softening strategies à Belfast–formes de banalisation des dispositifs de separation–qui a finalement permis d'étiqueter ces derniers comme « peacelines ».
- Political Geography:
- Israel and Palestine
98. La barrière et le checkpoint : mise enpolitique de l'asymétrie
- Author:
- Evelyne Ritaine
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Paradoxe : dans notre univers de mobilité généralisée, l'érection de murs de séparation est devenue une pratique fréquent, visant à empêcher la circulation des personnes. La multiplication de ces murs de séparation ne peut que laisser perplexe dans un monde défini comme un espace de flux et de risques globaux ; dans un monde qui est aussi une société de contrôle, dominée par la logique des nouvelles technologies d'information, où « ce qui compte n'est pas la barrière, mais l'ordinateur qui repère la position de chacun, licite ou illicite, et opère une modulation universelle ».
99. L'externalisation des frontières des « Nordsanbsp;» dans les eaux des « Suds »
- Author:
- Cedric Audebert and Nelly Robin
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- Au début de l'année 2006, l'opinion internationale s'est émue du naufrage, aux frontières de l'Europe, de milliers d'émigrants clandestins subsahariens, dont le destin tragique rappelle celui des boat people antillais ayant tenté de rejoindre les Etats-Unis au cours des trois dernières décennies. Quoique la dimension politique ait joué un rôle majeur dans la genèse des premiers flux massifs de boat people haïtiens et cubains dans les années 1960, les migrations maritimes subsahariennes et caribéennes répondent à des déterminants similaires. Elles expriment l'acuité de la crise économique sévissant dans les pays d'origine et correspondent à une demande sociale, dans un contexte où la migration de l'individu est perçue comme un préalable nécessaire à l'ascension sociale du collectif familial.
- Political Geography:
- United States, America, and Europe
100. Après le mur : les représentations israéliennes de la séparation avec les Palestiniens
- Author:
- Cedric Parizot
- Publication Date:
- 04-2014
- Content Type:
- Journal Article
- Journal:
- Cultures & Conflits
- Institution:
- Cultures & Conflits
- Abstract:
- A'été 2002, le gouvernement d'Ariel Sharon lance la construction d'une« barrière de sécurité » (gader bitahon) autour de la Cisjordanie. Prévuepour s'étendre sur près de 723 km de long, cette structure vient consoliderphysiquement le régime de séparation que les Israéliens ont imposé auxPalestiniens depuis la période d'Oslo (1993-2000). Elle est alors présentéecomme une solution radicale au conflit. L'érection de murs de bétons et degrillages doit fournir une parade décisive contre les attentats-suicides palestiniens en territoire israélien. Elle doit, ensuite, restaurer les limites souverainesde l'Etat d'Israël. En 2005, trois ans après son lancement, les attentats ontconsidérablement diminué et les ouvriers palestiniens qui travaillaient enIsraël semblent avoir complètement disparu. Dans l'esprit d'une grande partiede la population israélienne, la construction de cet édifice a atteint son but, leconflit a été déplacé « de l'autre côté du mur ».
- Political Geography:
- Israel and Palestine